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Introduction
I.Des idéologies modernes et convaincantes
II. Le système totalitaire
III. Soviétisme et nazisme : Deux projets différents. La nature du totalitarisme.

Bibliographie

Introduction

Le premier manuscrit du livre date de 1949, H.Arendt y analyse la montée au pouvoir du nazisme et du soviétisme et, faute de pouvoir traiter de la chute de l'URSS , elle revient sur la chute du III ème Reich intervenue 4 ans plus tôt.

Hannah Arendt fuit en 1939 une Allemagne conquise par le nazisme. Elève d'Heiddeger ( membre du parti nazi jusqu'en 1945), elle épouse un communiste allemand . Elle enseignera jusqu'à sa mort les sciences politiques aux Etats-unis.

Les deux systèmes totalitaires essentiellement traités sont donc le nazisme et le soviétisme sous la forme de la dictature de Staline plus que de celle de Lénine L'étude de l'œuvre révèle une attention évidente à l'analyse du système nazi plus qu'à celle du système soviétique. L'idolatrie dont Lénine fait l'objet le met hors de danger d'être critiqué sur ces pratiques totalitaires, l'élimination de ses opposants, et la création du NKVD ou , tout du moins, d'une police politique , même officieuse.

Les raisons : sa sympathie profonde pour le Parti communiste.

L'oeuvre ayant été remise à jour la dernière fois en 1975, le point de vue de l'auteur sur la question peut avoir changé, la critique en reste relativement peu violente, presque anecdotique à coté de celle du III ème Reich .

Les autres œuvres dont je me suis inspiré pour réaliser cet exposé sont : " du Fascisme " de Pascal Ory et " Le siècle soviétique " de Moshe Levyn Outre cette étude ,il faut, pour conserver une certaine objectivité dans létude des idéologies d'extrême gauche différencier de nombreux concepts :

- pensée marxiste

- idéologie communiste

- Léninisme = politique différente de celle de Staline : NEP ,pas expansionniste, il crée la cohésion nationale pour cimenter les fissures de la société traditionnelle . Il n'en demeure pas moins un criminel de masse, et un oppresseur intellectuel, mais conserve de manière évidente, chez Hannah Arendt, le crédit de la Révolution.

- Stalinisme : Impérialiste, nationaliste , antisémite…

I. Des idéologies modernes et convaincantes....

I.La prise du pouvoir

La montée des totalitarismes en Europe est due à plusieurs éléments, la conjoncture politico-économique d'une part , mais aussi à l'opportunisme des dirigeants politiques.Les "hommes totalitaires" sont charismatiques, frustrés,antisémites , mais , en sommes, typiques , simplement conscient que ce n'est pas l'idéologie qui les ménera au pouvoir mais bien la recherche du pouvoir uniquement qui leur permettra d'écraser les hommes réelement mobilisés .

C'est avant tout la modernité de ces idéologies qui choquent et qui convainc , parce que ces projets donnent l'impression de répondre aux lacunes de la démocratie traditionnelle , c'est d'ailleurs sur ces lacunes que la conquête du pouvoir par les extêmes se fondent ; Maurras appelle le fascisme " la poésie du XX ème siècle ". Ces idées apportent une nouvelle conception du monde , simplifiée dans le but de conquérir les moins éduqués , on emploi les termes de " classes " ou de " races " de façon à cloisonner efficacement les populations , au besoin en les caricaturant , ce qui , par ailleurs, ne fait qu'augmenter les préjugés déjà existants. Beaucoup cherchent à expliquer entièrement la montée des totalitarisme par le jeu des précédents signes économiques et politiques avant-coureurs (Livre P.Ory P .48)

La prise du pouvoir est d'autant plus rapide qu'elle est terroriste , même si elle est caché sous des dessous de parti politique régulier ( NSDAP ou PCR ) . Ce sont ces mêmes mouvements de façades qui présents lors de la prise du pouvoir , seront le masque à la terreur idéologique une fois le pouvoir pris : c'est ainsi que Le PC soviétique donnera longtemps l'illusion d'être une organisation démocratique où tous ont le droit de s'exprimer. En Allemagne , les déportations seront maquillées par des noms de projets sociaux et sanitaires .

II Une société sans classe

La prise du pouvoir n'est, d'après H.Arendt , qu'une étape transitoire.

La masse est l'élément vitale de tout totalitarisme , c'est pourquoi le but premier de la prise de pouvoir est de créer la cohésion nécessaire à la réalisation de projets militaires ou urbain d'envergure ( on pense à la mise en place de l'autoroute Berlin - Nüremberg en Allemagne) Le nationalisme s'avère être le meilleur élément de cohésion dans une société de classe minées par les inégalités . Le nationalisme rapproche le plus parfait imbécile de l'intellectuel, de lhomme moderne et conquis par son pouvoir de proprieté , de l' " individualiste acharné " ( livre p.39 ) . Ce qui caractérise le système totalitaire chez Staline, c'est aussi la chute définitive du projet socialiste entre les main du parti et non plus du Soviet suprême, un parti qui se complexifie par des poste inutiles et des fonctions honorifiques et encombrantes. Dans le régime soviétique comme dans le régime nazi, la masse est conditionnée à la réalisation d'un projet qui relève de la folie personnelle plus que du projet politique fidèle a une conception politique admise. L'entité humaine n'existe plus dans un tel système de pensée,(la Boëtie ), parce que l'Homme fait partie de l'idée et non plus le contraire ( Hegel) , la police politique a alors pour tâche de veiller à l'incapacité du peuple à penser par lui même ou d'iamer tout simplement, et la mort de proche de compte plus. Les suicides collectifs qui marquèrent la fin du III ème Reich le montrent, la mort de Röhm , qui, fanatique jusqu'au bout fera le salut hitlérien avant de tomber, ou la mort de Goebbels qui assassine ses enfants et sa femme avant de se suicider contribue à un nihilisme totalitaire plus propre au nazisme qu'à aucun autre totalitarisme. Certains membres du PCommunistes sont allés jusqu'à se dénoncer et inventer des crimes parce que le parti les y poussait. ( histoire de l'enfant dénonçant sa mère qui volait du pain pour lui). L'homme n'est plus qu'entité, composant de la machine de guerre, il est, paradoxalement, force de travail et non travailleur. Le droit social et professionnel y est anéanti au lieu d'y être victorieux. La masse est un élément parfois difficile à contrôler, non seulement du fait des nationalités, mais aussi du fait de l'organisation du territoire (Lénine : prise et maintient du pouvoir face à une société disparate , presque anarchique).

II. Le système totalitaire...

I. Le mensonge utile.

Simplification du passé par l'explication des événements selon les défauts des classes ennemis ( par le billet de la propagande par exemple ). Simplification de l'avenir ,aussi , par des prédictions qui ont pour but d'établir les projets idéologiques, et de les légitimer en même temps. (Hannah Arendt : " la nature du totalitarisme " p.118 :

Les idéologies sont ces systèmes d'explications de la vie qui se flattent d'être en mesure d'expliquer tout événement , passé ou futur , sans faire autement réference à l'experience pratique

L'ennemi est une nécessité dans les régimes totalitaires car il est mobilisateur des esprits et des forces, et c'est paradoxalement en le rendant le plus présent possible (par des affiches , des discours, des films de propagandes..) que l'on pousse le plus la masse à le combattre. De 1935 à 1990 , par exemple, les conspirations imaginaires ou non, se sont succédées en URSS : Trotskisme , puis règne des 200 familles, et enfin la sacro-sainte conspiration impérialiste anglo-américaine.

En Allemagne , l'opération fut plus intense, et juifs, communistes et francs-maçons furent, à l'intérieur du Reich, les ennemis numéros 1 de l'autorité nazie et du peuple nazi .Exemple : les démocrates, les juifs, les Untermenschen de l'Est , ou les " incurables " . La croyance fondamentale de tout totalitarisme est " tout est possible ". Cette croyance prend sa forme la plus développée sous le régime nazi où l'expérimentation de la dégradation du genre humain arrive à son paroxysme d'une part, et où la croyance en un homme biologiquement supérieure naît également, surpassant toutes les croyances traditionnelles .

L'infériorité où la dangerosité des peuples extérieures ( en particuliers les peuples slaves) n'avaient d'autre but que la conquête rapide et destructrice des pays incriminés , dans le but de satisfaire un autre fantasme imaginaire : L'espace vital . C'est ce qu'on appelle " l'ennemi objectif " chez Hannah Arendt. (livre p.157) C'est dans l'optique du combat contre cet ennemi que la machine totalitaire est en mouvement . c'est là qu'est son dopant , mais aussi le danger imminent qu'elle représente .

livre p.209:

"ce serait la fin de l'Histoire humaine elle-même s'il ne se formait plus de classes qui puissent à leur tour dépérir sous les doigts des dirigeants politiques".

Reste à constater qu'outre celle du dictateur , seule voix qui guide l'etat totalitaire, tout le monde est potientiellement visé par le "dépérissement", le totalitaire n'a de compte à rendre à personne, pas mêmme a Dieu, il est dieu , le contraire oterais au régime sa valeur purement totalitaire ( même si le totalitarisme religieux existe.. même s'il predomine depuis des siècles, serait on tentés de dire)

C'est donc dans un système nourri de mensonge et de paranoïa que se construit le totalitarisme , et cette même peur qui voit triompher un seul et unique dirigeant , plus en Italie ou en Allemagne, qu'en Russie , ou la dictature personnelle n'est pas consubstantielle à l'idéologie communiste, preuve , là encore que les écrits et projets de Marx furent bafoués de A à Z.

Nourri d'une conception aussi fausse du monde , la population n'est plus sympathisante mais fanatique et embrigadée ..

>>la jeunesse en sera la première victime : Hitlerjugend, pionniers soviétiques , jeunes italiens .

>> adultes : SA (puis SS) , chemises noires en Italie.

("La nature du totalitarisme" p.91 " L'organisation totalitaire " ) : "changer ces ennemis en "réalités agissantes"

Ces organisation avaient pour but de maintenir le plus possible la masse dans un enfermement intellectuel total , en séparant les " classes " ou " races " les unes des autres, le parti pourrait maintenir l'illusion plus longtemps encore . D'abord mises en place pour conforter l'imprégnation du peuple des idée directrices du projet, fasciste ou soviétique, il fut maintenu pour éviter l'autonomie intellectuel et ainsi, la découverte des massacres à grande échelle réalisés par l' Etat en place . On peut penser que le pouvoir aurait eut peur que la raison ne l'emporte sur le fanatisme idéologique , ce qui est que marque de faiblesse et encore une fois de haine envers un peuple qui n'aurait pas été totalement docile.

II.Le totalitarisme : une religion d'Etat.

l'Idéologie communiste confère tout pouvoir à l'Etat, qu'elle fait possesseur des moyens de productions. le système soviétique, dictature personnelle, remet le pouvoir entre les mains d'un seul homme , mais , en apparence, c'est bien la burocratie qui tient les rênes du plan; tout du moins, c'est que Staline veut lui faire croire, manière de lui donner l'illusion qu'elle a encore prise sur les orientations du monde soviétique.

Ces Etats, bien que dirigés par des stratèges politiques expérimentés , sont en proie à l'improvisation parce qu'elles sont pour la plupart événement avant d'être de véritables théories politiques. L'idéologie fasciste naît ainsi en même temps que son avènement au pouvoir , de manière aussi brutale, " le fascisme vient de la guerre et il y retourne " (Pascal Ory ) ; ainsi, aussi violemment que l'Etat fasciste se met en place, il se crée une histoire et une vérité , presque dans l'urgence , une vérité qui peut changer au fil des années ( l'histoire du PC changerais selon les volontés de Staline , notamment après les procès de Moscou et la purge des hauts dignitaires du parti liés à la politique de Lénine ou des proches de Trotsky, pour rappel, on considère d'après Moshe Levin, que 75 % de l'Etat Major fût purgé lors des années 37-38) .

Hitler imposait ses caprices, et ses lieutenants les plus fidèles les retranscrivaient en idéologie, de même chez Staline et ce en maintenant face au peuple comme au reste du monde que les décisions entraient dans le cadre de prophéties, de projets de longues dates voués au bonheur du peuple aryen ou du peuple soviétique (Beaucoup voient Hitler au travers des mots de Nostradamus) . Le totalitarisme en devient religieux, prophétique à outrance.

L'utilisation de modes d'expression propre à la religion permet l'embrigadement le plus total, Parce qu'il fait appel à des mots, à des gestes connus qui rallient les foules. Si les Etats totalitaires se disent athées, ils sont en réalité païens, puisque voués au culte de leur projet et de leur fantasmes :

Allemagne : Culte de la violence, de la mort ( paradoxe ,Goebbels avait peur du sang ) , des instincts naturels ( paradoxe là aussi d'un système violemment homophobe, qui dit tuer l'homosexualité , dit tuer l'amour aussi, cela s'entend )

Culte de l'Aryen

Italie : Culte du passé romain.

URSS : Homo sovieticus .( Stakhanov )

III. Soviétisme et nazisme : Deux projets différents. La nature du totalitarisme.

" La nature du totalitarisme " Hannah Arendt.1951

I.Que faut il savoir du totalitarisme ?

On ne comprend pas le totalitarisme, on le combat avant tout , un seul argument fait autorité pour cela : " le totalitarisme représente la négation la plus totale de la liberté ".

Or la liberté est fondement de toute civilisation viable, en tout cas, on peut l'affirmer ouvertement aujourd'hui, sa négation condamne la civilisation à l'obscurité intellectuelle et humaine.

St Just disait : " pas de liberté pour les ennemis de la liberté. ", si celui-ci fût député à la convention, co-responsable de la terreur révolutionnaire, c'est à travers H.Arendt qu'il semble s'exprimer ici.. agir avant de chercher à comprendre, pour ne pas risquer de relativiser , de hausser les épaules; agir, avant que la masse ne soit convaincue et serviel totalement. Agir , avant que les projets ne soient réalisés.

Il est également étonnant, d'après elle, que la peur ait autant rallié les masses, qu'elle est précisément un frein à l'action et au sacrifice humain. Il faut donc penser qu'un savant mélange de propagande flatteuse et de terrorisme anti-démocratique. Il y a donc, dans cette conquête du pouvoir, flatterie et haine du peuple à la fois. (les mots d'Hitler figurants sur l'affiche de " la Chute" le montrent bien ). ce culte de la mort est lié au besoin de faire peur, au besoin d'avancer sans se remettre en question, la peur de la remise en question est remplacée par la haine. L'utilisation de la tête de mort comme symbole est trés caractréristique du IIIème Reich ( les Totenkopfverbände chargés de surveiller les camps de la mort par exemple.

(Dans un autre régime : Adolphe Thiers disait : " je flâne loin de la vaine multitude "). Cette possibilité que le peuple sorte de la léthargie dans laquelle le système totalitaire le baigne depuis son arrivée au pouvoir crée en fait une haine violente du pouvoir envers le peuple. L'Etat totalitaire flatte le peuple mais le déteste parce qu'il ne sait pas combien de temps il croira encore à l'illusion de cette vision simplifiée du monde qu'il lui a donné . (ref : Napoléon et A.Hitler sur l'affiche de " La Chute ".

L'idéologie nazie prend ses sources dans l'antijudaisme traditionnel propre à l'Europe chrétienne, transformé au début du XXème siècle en antisémitisme moderne et militant , accusant le peuple juif non plus d'être deicide; mais d'être la cause des problèmes économique auquels sont confronté les puissances industrielles en crise (par le "protocole des sages de Sion" par exemple, qui devait légitimer les pogroms des années 1903 et suivantes en Russie, ouvrage qui nourrira profondément l'antisémitisme de Staline) et dans le " Mein Kampf " de Hitler, nourri de ses frustrations d'artiste raté . " Mein Kampf " contient, dans les mots, ou ce qu'ils sous-entendent , le projet de la solution finale les juifs , étant , avec les tsiganes , les homosexuels, classés par Hitler comme associables. On ne peut pas prétendre donc, que tout a été improvisé , comme le prétendent certains révisionnistes, encore moins que ce n'est pas arrivé. A la différence du projet bolchevique donc, l'élimination méthodique des prétendues " races inférieurs " y est déjà pensée, programmée dans le cadre de la conquête du pouvoir…. Elle est sous entendue.

A l'inverse , le projet soviétique ne vise , à la base , aucune entité raciale, et ses répressions vont se tourner vers des ennemis d'un temps , simples obstacles au régime (aristocrates, intellectuels , puis mencheviques ), et considérés, parfois arbitrairement , comme les ennemis du travail libre, les instigateurs du labeur avilissant . Le thème de la supériorité raciale n'est presque jamais évoqué dans les discours soviétiques. Le système soviétique, bien que marqué par l'antisémitisme virulent de Staline , ne s'inscrit donc pas dans un vaste projet de destruction à grande échelle, mais dans la suppression des adversaires immédiats . La seule opération qui fait mentir cette idée est celle des procès de Moscou. Inspiré de la littérature marxiste, l'idéologie communiste est tournée vers la souveraineté du peuple libre, libéré des chaînes de l'exploitation, dans une société où toute domination est exclue. La religion y est proscrite comme " l'opium du peuple " , une manipulation qui ne ferais qu'amplifier encore plus le phénomène d'avilissement . Sous le régime stalinien, la répression l'emporte sur la liberté , déformant ainsi les écrits marxistes .

Reste donc que, dans tous les cas, les membres réellement convaincus et volontaires furent éliminés où écartés, que ce soit au sein du parti Communiste russe ou dans le parti Nazi (assassinat de Röhm).

II.Le défi lancé a l'Univers

Hitler fût de ceux qui voulurent être plus meurtriers que l'univers, organisant la société autour de la destruction institutionnalisée de l'humanité, car son projet ne touchait pas que le peuple juif, ni seulement les homosexuels, les tziganes, ou les malades mentaux que l'opération T4 visait épura sauvagement ( euthanasie, stérilisation…) , mais à terme l'humanité entière , car Hitler, plus que de la haine pour l'Humanité , en avait pour son incapacité à dépasser la puissance de l'Univers, il voulait la surpasser pour être à l'égal d'un dieu. Homme frustré et complexé, il imagina l'Homme qu'il aurait voulu être, et qu'il n'a jamais été : L'Aryen, Être Supérieur, Übermensch, ayant tout droit sur son " espace vital ". Ces notions font évidemment référence à une volonté de domination qui va au-delà du simple désir de vaincre l'Homme.

C'est une volonté de se surpasser qui conduit le nazi à poursuivre l'homme , mais aussi la religion, ennemi second d'Hitler : La religion impose à ces fidèles une notion de l'équilibre du Bien et du Mal dont ne veut pas Hitler, dans le but de légitimer ses crimes, il cherche donc à faire disparaître toute trace de conscience , aussi erronées soient les notions qui les fondent. Tant que ce projet n'était réalisé, l'humanité était vouée à être le souffre douleur du tyran.

Cet aspect du totalitarisme ne s'applique pas à la dictature stalinienne, qui voit triompher un homme d'ambition certes, et qui fera appel aux références religieuses tout en censurant la religion. " Le petit père des peuples " n'eut jamais en tête un projet aussi démesurément meurtrier. Sa politique fait l'apologie de l'Etat cependant, de l'ordre donc, ce qui exclu l'émancipation de l'Homme en tant qu'entité autonome et respectable.

Le système totalitaire s'avère donc être à la fois événement inattendu, séducteurs, narcissique, et profondément violent. il révéle les échecs du système démocratique , un antisémitisme antédiluvien, et paradoxal, bien sur , dans l'Europe chrétienne, donc juive , un antisémitisme , dont, espérons le , l'Europe est guérie, ou au moins contre lequelle elle est vaccinée.

 

 

Charles d'Hérouville